La lecture nous apporte parfois de jolies surprises. Au détours d’une phrase c’est un mot nouveau qui nous frappe. On le trouve beau, ou on l’aime moins, mais il s’ajoute à notre bagage.
Et puis il y a ces bons mots, ces petites phrases drôles ou assassines, ces mots posés en dictons ou proverbes, ces belles citations et ces mots devenus expressions.
Mots d’esprit pour divertir ou mots narquois, voir irrévérencieux, qui cherchent à provoquer, ils sont choisis et posés pour faire mouche.
Les concours de bons mots étaient à la mode au cours du XVII et XVIII siècle dans les salons parisiens et à la cour du roi.
A Versailles, le roi Louis XVI aurait demandé à l’écrivain Antoine de Rivarol : « On raconte que vous faites des mots d’esprit sur tout… Faites-en un à mon sujet ? ». Et il lui aurait répondu de ce bon mot : « Oh Sire, le Roi n’est pas un sujet ! »
Certains mots vieillissent, certains s’oublient puis disparaissent. Pourtant ils ne manquaient ni de malice ni de poésie à une époque maintenant révolue.
Des expressions argotiques ou régionales emplies de bon sens ou riches d’inventivité ont exprimé les mœurs, us et coutumes, révélant la vie de ceux qui nous ont précédés.
C’est un patrimoine qu’il nous faut garder, tous ces mots méritent d’être écrits, d’être lus d’être entendus.
Alors j’ai envie de venir, de temps à autre, partager sur ce blog des expressions oubliées ou presque pour le plaisir de les faire renaître un instant.
Aujourd’hui je vous propose celle-ci :
« Se pousser du col »
avec une illustration du dessinateur Francisque POULBOT (1879 – 1946) aux crayons de couleurs et encre de chine, au moment de la guerre 1914-1918.

Photo : © Christian Devleeschauwer
Cette expression trouverait ses origines dans les habitudes des bourgeois prétentieux qui soulevaient le col de leurs chemises par esprit de vantardise. Elle signifie donc :
se mettre en valeur, se vanter, être prétentieux.
Connaissiez-vous cette belle expression « ça se pousse du col » ?